jeudi 17 septembre 2009

Cry, Ophelia.

Tout le monde tourne, tout le monde court, valse, danse la gigue, le french can-can, le tcha tcha, et plein d’autres danses secouantes et merdiques. Ils me poussent, me filent des coups d’épaule, me collent contre le mur, m’arrachent les cheveux au passage, me piétinent, me collent sans faire exprès leur poing sur la gueule. Désolé, je ne t’avais pas vue.

Je ne te vois pas.

Alors je file un grand coup de couteau dans mon abdomen, et j’expose mes entrailles pourries. Mon estomac. Mes poumons. Mes cordes vocales. Tu m’entends là, putain?

Une grande claque sur ta joue rose, qui résonne pendant dix bonnes secondes. Une deuxième. Pour que la première se sente moins seule. Jamais deux sans trois. Et là, tu m’as sentie?

Mes lèvres sur les tiennes, ma main dans ton cou, dans tes cheveux, sur ton torse. Tu le perçois cette fois, mon goût d’amertume?

Mes cheveux, mon visage, mes mains, mes seins. J’espère que tu t’es griffé, sur les épines de mon cœur.
Sinon, je peux aussi te mordre.

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