dimanche 22 mars 2009

Too Much for my Mirror

Encore des pages que je noircirai de mots patauds, d’expressions incertaines, de phrases puantes d’ignorance.

Je ne suis qu’un embryon, une ébauche de quelqu’un. Je suis floue. Je tente en vain de m’inventer des contours à l’aide de mon écriture imparfaite, sans y parvenir une seule seconde.
Je ne suis qu’une masse sans odeur, sans couleur, sans saveur. Une éponge qui ne sait que trop mal recracher ce qu’elle absorbe.

Et pourtant mon bras fourmille, il m’appelle. La douleur lancinante de l’immobilisme me submerge, et j’aligne alors des mots sur le papier comme on déballerait un sac de provisions.
J’abhorre la médiocrité de ce que je produis , mais j’en ressens pourtant le besoin. Le besoin me pourrit, il irradie mon estomac. Avec une frénésie sans pareille, je cherche ma dose de mots bien pensés, mon quota d’amertume.

L’inspiration finit toujours par s’essouffler. Je m’y accroche pourtant, je la suis avec l’énergie du désespoir, je m’y agrippe comme une sangsue à un mollet. Je la supplie de rester, les yeux remplis de larmes et de colère, mais déjà je me sens trébucher.
J’expose mes viscères au grand public, je fais un numéro bancal, presque pathétique, et ne récolte que quelques applaudissements mous, donnés à contrecœur.

1 commentaire:

bealdo a dit…

hé bien j'aime aussi, très sincèrement ça me fout même les boules parce que j'ai l'impression d'avoir de la vase plein la tronche et tu m'as éclaté sur ce coup

et le lien vers underground-way me fait plaiz aussi

 
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