Une station-service au bord de l’A25. Du genre de celles où on sert du mauvais café, pour 1,20€. Les mégots encombrent les cendriers. On s’étire à tout bout de champ. Personne ne parle. Abruti par le ronronnement de l’autoroute.
La caissière est un robot. Un zombie. Une absence d’âme.
On vend des lots de magazines people usagés pour 5€. Le carrelage est poisseux, la lumière blafarde du néon en fait ressortir les aspérités.
Un type au comptoir semble être un habitué. Accoudé à la pompe à bière. Je me demande si tous les jours, il prend l’autoroute pour venir poser son vieux cul sur le skaï de ces tabourets miteux. Un vieux juke-box traîne au fond de la salle. Un gosse s’excite sur le flipper, et les bruits de la machine sont les seuls qui viennent troubler le silence pesant.
J’ai faim, mais pas le temps de m’arreter pour savourer leur andouillette surement dégueulasse. Le temps semble figé, ici.
La serveuse, laide comme un lundi, essuie une vieille tasse depuis près d’un quart d’heure, j’en suis convaincu.
Je prends un snickers sur le rebord de la caisse et le pose sur le comptoir. Les yeux vides me fixent. « Un euro ». Je pose la pièce et reprends ma route.
Schlusswort
Il y a 14 ans
1 commentaire:
Moi j'approuve,ça reste que mon avis mais j'aime bien.
coincé dans une putain d'impasse créative,j'ai envie de foutre mon blog aux orties et d'aller ranger mes caleçons en écoutant robert wyatt du coup hahahah
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